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Les volontariats - Verbatim - Les discours, écrits et analyses des différentes institutions...

 

Pour tous ceux qui souhaitent analyser en profondeur les enjeux des volontariats et leur actualité dans la vie politique française et internationale, voici un recueil en cours de création afin de rassembler le maximum d'éléments de répérage sur l'état de la réflexion publique en matière de "volontariats - services civils volontaires"


"Je veux que nous transmettions à nos enfants la valeur de l’engagement. Je donnerai des avantages concrets à ceux qui donnent de leur temps à la société dans les associations, et créerai un service civique obligatoire de six mois."

Dans son discours de Marseille le 3 septembre 2006 Nicolas Sakozy (version vidéo - extrait) proposait un "service civique" pouvant devenir obligatoire après une période pluriannuelle d'exprimentation à grande échelle - "En créant un service civique pour lequel chaque jeune français entre 18 et 30 ans donnera aux autres six mois de son temps. Ce service pourrait être effectué en une fois ou fractionné, à temps plein ou à temps partiel. Réalisé en France ou à l'étranger, dans toute activité relevant d'un caractère d'intérêt général. Faudra-t-il qu'il soit obligatoire? On peut en débattre. Ce mot ne me fait pas peur! Je crois qu'après une période d'expérimentation à grande échelle - car l'entreprise est ambitieuse et complexe - il pourra l'être. Il n'y a pas de République sans obligation de chacun envers tous. Il y a, mes chers amis, dans l'obligation une pédagogie du devoir, une exigence morale, qui permettront à la jeunesse de donner le meilleur d'elle-même et qui imposera en retour à la société de faire une place aux jeunes. Il n'y a pas de droits sans contrepartie de devoirs. Arrêtons de demander ce que le pays fait pour nous et soyons prêts à donner un peu de notre temps pour le pays qui nous a tant donné! Dans sa mise en oeuvre cette obligation ne doit pas être un obstacle de plus pour les études ou pour l'entrée dans la vie active. Elle doit être adaptée aux situations, au parcours et aux aspirations de chacun. Elle doit être pour certains l'occasion d'engager une formation qui a manqué; elle doit offrir à chacun un enrichissement, une expérience, un moyen de se réaliser, une occasion de s'engager pour une cause qui nous tient à coeur. On dit la jeunesse généreuse. A quoi sert une générosité qui ne s'emploit jamais?! On dit que la jeunesse a envie de s'engager. Et qu'est-ce que c'est six mois, dans sa vie, six mois de sa vie, pour servir une cause qui est celle de l'intérêt général et pour rendre aux autres ce que soi-même on a reçu de la société?! Et si nous [UMP], nous ne parlons pas de cela, ne comptez pas sur les socialistes pour parler de la France et de l'intérêt général." [Retranscription CCSC-Volontariats]

"Mesdames et Messieurs, En ce jour où je prends officiellement mes fonctions de président de la République française, je pense à la France, ce vieux pays qui a traversé tant d’épreuves et qui s’est toujours relevé, qui a toujours parlé pour tous les hommes et que j’ai désormais la lourde tâche de représenter aux yeux du monde. Je pense à tous les présidents de la Ve République qui m’ont précédé. Je pense au général de Gaulle qui sauva deux fois la République, qui rendit à la France sa souveraineté et à l’Etat sa dignité et son autorité. Je pense à Georges Pompidou et à Valéry Giscard d’Estaing qui, chacun à leur manière, firent tant pour que la France entrât de plain-pied dans la modernité. Je pense à François Mitterrand, qui sut préserver les institutions et incarner l’alternance politique à un moment où elle devenait nécessaire pour que la République soit à tous les Français. Je pense à Jacques Chirac, qui pendant douze ans a oeuvré pour la paix et fait rayonner dans le monde les valeurs universelles de la France. Je pense au rôle qui a été le sien pour faire prendre conscience à tous les hommes de l’imminence du désastre écologique et de la responsabilité de chacun d’entre eux envers les générations à venir (…) Je pense avec gravité au mandat que le peuple français m’a confié et à cette exigence si forte qu’il porte en lui et que je n’ai pas le droit de décevoir. Exigence de rassembler les Français parce que la France n’est forte que lorsqu’elle est unie (…) Exigence de respecter la parole donnée et de tenir les engagements parce que jamais la confiance n’a été aussi fragile. Exigence morale parce que jamais la crise des valeurs n’a été aussi profonde (…) Exigence de réhabiliter les valeurs du travail, de l’effort, du mérite, du respect, parce que ces valeurs sont le fondement de la dignité de la personne humaine et la condition du progrès social. Exigence de tolérance et d’ouverture parce que jamais l’intolérance et le sectarisme n’ont été aussi destructeurs, parce que jamais il n’a été aussi nécessaire que toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté mettent en commun leurs talents, leurs intelligences, leurs idées pour imaginer l’avenir. Exigence de changement parce que jamais l’immobilisme n’a été aussi dangereux pour la France que dans ce monde en pleine mutation (…) où tout retard peut être fatal et devient vite irrattrapable. Exigence de sécurité et de protection parce qu’il n’a jamais été aussi nécessaire de lutter contre la peur de l’avenir et contre ce sentiment de vulnérabilité qui découragent l’initiative et la prise de risque. Exigence d’ordre et d’autorité parce nous avons trop cédé au désordre et à la violence, qui sont d’abord préjudiciables aux plus vulnérables (…) Exigence de résultat parce que les Français en ont assez que dans leur vie quotidienne rien ne s’améliore jamais, que leur vie soit toujours plus dure, parce que les Français en ont assez des sacrifices qu’on leur impose sans aucun résultat. Exigence de justice parce que depuis bien longtemps autant de Français n’ont pas éprouvé un sentiment aussi fort d’injustice (…) Exigence de rompre avec les comportements du passé, les habitudes de pensée et le conformisme intellectuel parce que jamais les problèmes à résoudre n’ont été aussi inédits. Le peuple m’a confié un mandat. Je le remplirai (…) Je défendrai l’indépendance et l’identité de la France. Je veillerai au respect de l’autorité de l’Etat et à son impartialité. Je m’efforcerai de construire une République fondée sur des droits réels et une démocratie irréprochable. Je me battrai pour une Europe qui protège, pour l’union de la Méditerranée et pour le développement de l’Afrique. Je ferai de la défense des droits de l’homme et de la lutte contre le réchauffement climatique les priorités de l’action diplomatique de la France dans le monde (…) Je veux dire ma conviction qu’au service de la France il n’y a pas de camp. Il n’y a que les bonnes volontés de ceux qui aiment leur pays (…)A tous ceux qui veulent servir leur pays, je dis que je suis prêt à travailler avec eux et que je ne leur demanderai pas de renier leurs convictions, de trahir leurs amitiés et d’oublier leur histoire. A eux de décider, en leur âme et conscience d’hommes libres, comment ils veulent servir la France. Le 6 mai il n’y a eu qu’une seule victoire, celle de la France qui ne veut pas mourir, qui veut l’ordre mais qui veut aussi le mouvement, qui veut le progrès mais qui veut la fraternité, qui veut l’efficacité mais qui veut la justice, qui veut l’identité mais qui veut l’ouverture. Le 6mai il n’y a eu qu’un seul vainqueur, le peuple français qui ne veut pas renoncer, qui ne veut pas se laisser enfermer dans l’immobilisme et dans le conservatisme, qui ne veut plus que l’on décide à sa place, que l’on pense à sa place. Eh bien, à cette France qui veut continuer à vivre, à ce peuple qui ne veut pas renoncer, qui méritent notre amour et notre respect, je veux dire ma détermination à ne pas les décevoir. Vive la République ! Vive la France !"

Analyse du point de vue particulier des enjeux des "volontariats - services civils volontaires" [en cours]

Ma petite maman chérie, Mon tout petit frère adoré, Mon petit papa aimé, Je vais mourir ! Ce que je vous demande, à toi en particulier petite maman, c’est d’être très courageuse. Je le suis et je veux l’être autant que ceux qui sont passés avant moi. Certes, j’aurais voulu vivre. Mais ce que je souhaite de tout mon coeur, c’est que ma mort serve à quelque chose. Je n’ai pas eu le temps d’embrasser Jean. J’ai embrassé mes deux frères Roger et Rino [Roger Sémat et Rino Scolari, autres jeunes prisonniers]. J’espère que mes affaires te seront renvoyées ; elles pourront servir à Serge, qui, je l’escompte, sera fier de les porter un jour. A toi, petit papa, si je t’ai fait ainsi qu’à ma petite maman bien des peines, je te salue une dernière fois. Sache que j’ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m’as tracée. Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j’aime beaucoup. Qu’il étudie bien pour être plus tard un homme. Dix-sept ans et demi. Ma vie a été courte ! Je n’ai aucun regret si ce n’est de vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin et Michels [Jean-Pierre Timbaud, secrétaire de la Fédération CGT de la métallurgie et Charles Michels, député communiste du 15e arrondissement]. Maman, ce que je te demande, ce que je veux que tu me promettes, c’est d’être courageuse et de surmonter ta peine. Je ne peux pas en mettre davantage. Je vous quitte tous, toi maman, Serge, papa, en vous embrassant de tout mon coeur d’enfant. Courage ! Votre Guy qui vous aime. Dernière pensée : “Vous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir.”

Analyse du point de vue particulier des enjeux des "volontariats - services civils volontaires" [en cours]

Extrait d'un débat d'actualité sur le site du journal Le Monde - 2 janvier 2008 - Mathieu : Comment pensez-vous que puisse s'opérer le rétablissement des solidarités que vous appelez de vos vœux dans votre ouvrage de 2002 ?[Pour une Politique de civilisation"] Edgar Morin : Quand j'ai fait un article en avril au moment de la campagne présidentielle, j'indiquais les mesures que je prendrais dans ce sens-là. J'instituerais des maisons de solidarité dans les grandes villes de France, j'instituerais un service civique de solidarité. Je proposais donc au moins deux mesures concrètes.

Le Monde - 3 janvier 2008 - Entretien avec Edgar Morin - Propos recueillis par Sylvia Zappi - En parlant de « politique de civilisation », lors de ses voeux du 31 décembre 2007, Nicolas Sarkozy a repris un concept que vous aviez défendu dans votre livre, Pour une politique de civilisation (éd. Arléa, 2002). Comment réagissez- vous à cette appropriation? - M. Sarkozy a repris le mot, mais que connaissent-ils de mes thèses, lui ou Henri Guaino ? Est-ce une expression reprise au vol ou une référence à mes idées ? Rien dans le contexte dans lequel il l’emploie ne l’indique. Lorsque j’ai parlé de « politique de civilisation », je partais du constat que si notre civilisation occidentale avait produit des bienfaits, elle avait aussi généré des maux qui sont de plus en plus importants. Par exemple, le bien-être matériel produit un mal être moral, physique et humain. Ou encore, sur le plan écologique, le développement des sciences et techniques a engendré une dégradation de la biosphère et une pollution que l’on sent sur le plan de la vie quotidienne. Même constat quand on étudie l’urbanisation des mégapoles ou la dévitalisation des campagnes avec l’extension de l’agriculture industrielle. On peut encore illustrer cette thématique avec la notion d’individu, qui est une conquête dans la mesure où elle donne de l’autonomie et l’essence de responsabilité. Mais qui s’est accompagnée d’une dégradation des solidarités précédentes. C’est en fonction de ce diagnostic que je faisais un certain nombre de propositions. Je m’attachais à voir dans quelle mesure on peut remédier à ces maux sans perdre les bienfaits de notre civilisation. Je me suis essayé, dans l’article « Si j’avais été candidat… » (Le Monde du 25 avril 2007), à faire des propositions concrètes, notamment sur le terrain du rétablissement des solidarités, de la création de maisons de solidarité ou d’un service civil ad hoc. Je ne peux exclure que M. Sarkozy réoriente sa politique dans ce sens, mais il ne l’a pas montré jusqu’à présent et n’en donne aucun signe. Si sa reprise du thème de la « politique de civilisation » pouvait éveiller l’intérêt, notamment de la gauche, non pour l’expression mais pour le fond, ce ne serait que souhaitable.

Le Monde - 25 avril 2007 - Extrait - Edgar Morin - "Si j'avais été candidat..." - [...] Je proposerai de revitaliser la fraternité, sous-développée dans la trilogie républicaine Liberté-Egalité-Fraternité. Tout d'abord, je susciterai la création de Maisons de la Fraternité dans les diverses villes et dans les quartiers des métropoles comme Paris. Ces maisons regrouperaient toutes les institutions à caractère solidaire existant déjà (Secours populaire, Secours catholique, SOS Amitié, etc.) et comporteraient de nouveaux services voués à intervenir d'urgence auprès des détresses, morales ou matérielles, à sauver du naufrage les victimes d'overdose de drogue ou de chagrin. Ce seraient des lieux d'initiatives, de médiations, de secours, d'information, de bénévolat et de mobilisation permanente. En même temps, il faudrait instituer un Service civique de la Fraternité qui, présent dans les Maisons de la Fraternité, se vouerait de plus aux désastres collectifs, inondations, canicules, sécheresses, etc., non seulement en France mais aussi en Europe et Méditerranée. Ainsi la fraternité serait profondément inscrite et vivante dans la société reformée que nous voulons.[...]

Le Président de la République a confié à M. Luc FERRY, président délégué du conseil d’analyse de la société, une mission sur le thème du service civique. Il s’agit d’un chantier important pour la jeunesse et, au-delà, pour l’avenir de notre pays. L’engagement des jeunes doit en effet contribuer au renforcement du lien social, à la promotion de la citoyenneté, au brassage des Français. La mise en œuvre du service civique peut prendre des formes variées. La mission confiée à M. Luc FERRY consiste à expertiser les différentes options possibles, en précisant les conditions de leur réalisation. A cet effet, un dialogue approfondi sera conduit avec les différents acteurs intéressés. Ce travail débouchera au mois de juin sur un rapport opérationnel. Placé sous l’autorité du Premier ministre, M. Luc FERRY effectuera sa mission auprès de Mme Roselyne BACHELOT, ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative, et de M. Bernard LAPORTE, secrétaire d’État chargé des sports, de la jeunesse et de la vie associative. [03.04.2008]

Lettre de mission de M Nicolas SARKOZY, Président de la République, adressée à Monsieur Luc Ferry, Président délégué du conseil d’analyse de la société, ancien Ministre. Le 18 mars 2008

Monsieur le Ministre, L’engagement des jeunes est au coeur du programme que j’ai défendu au cours de la campagne présidentielle. Parmi ses mesures phares figure la mise en place d’un service civique. En permettant à chaque jeune de consacrer un temps de sa vie à des actions d’intérêt général, il contribuera à forger le lien social, transmettre les valeurs de citoyenneté, créer les conditions d’un brassage des jeunes français. Je suis convaincu de l’importance de ce projet pour l’avenir de la France et de l’attachement de nos concitoyens aux valeurs qu’il incarne. Il ne faut toutefois pas ignorer la difficulté d’une telle entreprise. Son périmètre ultime pourrait englober la totalité d’une classe d’âge. Son organisation matérielle représente un lourd chantier. Son instauration nécessite de convaincre, car la jeunesse doit être acquise à l’utilité de ce projet pour lui donner vie. Ces objections ne doivent pas conduire à renoncer au service civique. Elles invitent au contraire à identifier avec lucidité les conditions de sa mise en œuvre et définir les différentes options envisageables. Ce travail est un nécessaire préalable. C’est la mission que je vous confie, en votre qualité d’ancien ministre et de Président délégué du Conseil d’analyse de la société. Vos travaux seront directement opérationnels. Je souhaite qu’ils abordent notamment les sujets suivants : le degré de choix qui sera offert aux jeunes, la durée du service, les classes d’âge concernées, les activités et projets qui seront accessibles aux jeunes, la valorisation de ce temps d’engagement, ses conditions matérielles de réalisation (logement, éventuelle indemnisation), son pilotage opérationnel, son calendrier d’entrée en vigueur, les moyens de sa promotion auprès des jeunes et enfin les coûts détaillés de chaque hypothèse. Vous vous attacherez à la dimension internationale du sujet. Certains jeunes auront envie de vivre ce temps d’engagement dans le cadre d’une mobilité à l’étranger. Il faut les y encourager. Les projets qu’ils construiront doivent pouvoir dépasser l’échelle de notre pays, pour s’inscrire dans une dimension plus large, notamment européenne. Pour bâtir l’Europe de demain, les initiatives de sa jeunesse doivent être encouragées dans tous les domaines d’intérêt général, actions caritatives, éducatives, sportives et culturelles... Vos conclusions respecteront un certain nombre d’orientations : l’adhésion du plus grand nombre, la mise en œuvre d’une réelle mixité sociale, la diversité et l’utilité des tâches d’intérêt général offertes aux jeunes, le pluralisme des secteurs et organismes susceptibles de les accueillir, le réalisme dans la montée en charge du dispositif, la simplicité et la souplesse dans les modalités d’organisation du service, le caractère déconcentré de son pilotage, qui doit s’appuyer sur les initiatives de la société civile et des collectivités locales, la maîtrise de son coût et la pluralité de ses financements, qui sont une condition essentielle de sa réussite. Le service civique touchant à de nombreux domaines de l’action publique, votre travail s’effectuera sous l’autorité du Premier ministre. Bien sûr, vous disposerez pour votre mission du concours de l’ensemble des ministères intéressés, et notamment de celui de la santé, de la jeunesse et des sports. Vous aurez à vos côtés des personnes aux profils complémentaires, membres d’inspections et corps de contrôle, hauts fonctionnaires civils ou militaires ayant conduit au cours de leur carrière des projets de grande ampleur. Vous consulterez les représentants des jeunes, notamment le conseil national de la jeunesse, les mouvements de jeunesse et les acteurs de l’éducation populaire, les organisations étudiantes et lycéennes, les associations oeuvrant en faveur du volontariat, le conseil national de la vie associative, les partis politiques, les élus locaux, les partenaires sociaux, et toutes les personnalités qualifiées susceptibles d’éclairer vos travaux. Le rapport que vous me remettrez au début du mois de juin donnera au Gouvernement les outils d’un débat approfondi avec les Français. Le service civique, par son ambition, concernera en effet tout le corps social. Après ce temps de dialogue viendra celui de la décision. Je vous remercie par avance, Monsieur le Ministre, pour votre décisive contribution sur ce sujet. Nicolas SARKOZY

Conseil d'analyse de la société - "Faut-il instituer un service civil obligatoire?" - Note n°3 - Alain BEREAU - Septembre 2006 - Télécharger

La troisième note du CAS s’intéresse au service civil obligatoire. En effet, depuis qu’il a été suspendu, le service militaire suscite des nostalgies. Elles se sont exprimées avec une vigueur nouvelle lors des troubles qui ont perturbé les "quartiers" en automne 2005. Au point que la question du rétablissement d’un service national, civil ou militaire, est revenue au premier plan des débats de société. Deux propositions de loi ont déjà été déposées, l’une par les parlementaires UMP, l’autre par des parlementaires socialistes. C’est dire combien la demande est forte, combien elle dépasse aussi les clivages partisans. C’est pourquoi il nous a semblé urgent - étant donné l’ampleur que le sujet est appelé à prendre en période électorale - de tenter d’éclairer le débat avant que les uns et les autres ne s’y engagent trop avant. L. Ferry.

Présentation sur le site de la documentation française - Le Conseil d'analyse de la société s'interroge sur la question du rétablissement d'un service national, civil ou militaire. Depuis qu'il a été suspendu, le service militaire suscite des nostalgies qui se sont exprimées avec une vigueur nouvelle lors des troubles dans les " quartiers " en automne 2005. Deux propositions de loi ont déjà été déposées, l'une par des parlementaires UMP, l'autre par des parlementaires socialistes, montrant combien la demande dépasse les clivages partisans. Si séduisante soit-elle, cette initiative soulève de nombreux problèmes. Faut-il qu'un tel service soit volontaire ou obligatoire ? A qui doit-il s'adresser et, notamment, doit-il inclure les filles autant que les garçons ? Comment gérer les possibilités d'exemptions si l'on veut que ce service soit, à la différence de ce qu'était devenu l'ancien service militaire, réellement égalitaire et universel ? Questions subsidiaires mais cruciales : en quoi un tel engagement pourrait-il consister ? Quelle doit être la durée d'un tel service ? Quel est le coût prévisible de l'opération ? Ne risque-t-on pas déclencher un conflit ouvert avec la jeunesse en général, conflit à côté duquel celui qui a entouré le CPE pourrait bien faire pâle figure ? Comment les autres pays, et en particulier l'Allemagne, qui propose un service civil en alternative au service militaire obligatoire, ont-ils traité ces problèmes ? Le rapport de l'Amiral Béreau fait, pour la première fois, un point complet, concret et objectif sur le sujet.

PRÉSENTATION de l'ouvrage - Par Alain BEREAU - Vidéo Documentation Française - Version texte

Cet ouvrage Faut-il instituer un service civil obligatoire ? a été produit dans le cadre des travaux du Conseil d’analyse de la société (CAS), Conseil auprès du Premier ministre et qui travaille sur les grands problèmes de la société. Ce sujet d’un service civil obligatoire volontaire est revenu souvent dans les débats du Conseil ou chez les personnalités qui étaient auditionnées. Avec Luc Ferry, qui préside ce conseil, il nous a semblé intéressant d’aller plus avant et d’essayer de réfléchir à cette problématique.

QUELS OBJECTIFS ? L’objectif est essentiellement de remettre un peu en avant les devoirs de tout citoyen, de tout jeune : un devoir de cohésion sociale, un devoir de solidarité au sein d’une génération ou entre générations différentes.

QUI LE FERAIT ? On ne voit pas sur quel motif on s’appuierait pour écarter les jeunes filles donc ce serait l’ensemble de notre jeunesse, garçons et filles. Compte tenu des dispenses ou autres, à peu près à 600 000 jeunes par an seraient astreints à un tel service.

QUELLE DUREE ? À la fois on pourrait imaginer une durée courte, mais qui probablement passerait plus pour une petite mesurette qu’un réel service ; une durée longue qui poserait quand même des problèmes d’emploi des jeunes, d’accueil de ce service-là par nos jeunes. Une durée comprise entre 3 et 6 mois semble être la bonne fourchette.

QUELLES ACTIONS ? QUEL CONTENU ? Après une période de l’ordre de quinze jours pour « mettre tous nos jeunes ensemble », réfléchir à des grands problèmes de société, faire de l’information, faire de la sensibilisation, le cœur du service serait bien évidemment une période plus longue, de 3 à 6 mois donc, au profit de la communauté.

QUEL COÛT ? On peut retenir en gros un chiffre de l’ordre de 10 000 euros par jeune sur une année entière, ce qui amène, selon la durée bien sûr, à deux ordres de grandeur : un service à 3 mois reviendrait à 1,5 milliard d’euros et un service à 6 mois à un peu plus de 3 milliards d’euros. C’est un coût qui est non négligeable bien évidemment, mais c’est aussi un grand projet de société.

CONCLUSION - Grand projet de société qui, au jour d’aujourd’hui, est proposé par tous les principaux candidats à l’élection présidentielle. Simplement, on peut observer que les projets de loi, il y en a eu onze par le passé, que les programmes des candidats évoquent bien sûr cette question, mais que la complexité d’un tel projet, les questions qu’il appelle n’ont pas toujours été détaillées. C’était tout simplement la modeste ambition de cet ouvrage.

 

QUESTIONS SUR LE SERVICE CIVIQUE élaborées par Luc FERRY - Avril-Mai 2008

Les principes - Souhaitez-vous l'instauration d'un service civique ou êtes-vous opposé à tout projet de cette nature ? Pourquoi ? Faut-il rendre un tel service obligatoire ou opter pour un volontariat ouvert à tous, mais fortement encouragé et valorisé de manière à toucher un public chaque année plus large ? Quelles sont les finalités essentielles du service civique ? De quelles valeurs devrait-il être porteur ? Que peut-on en attendre concrètement pour ceux qui l'accompliront, pour les bénéficiaires de leur action ou pour la collectivité en général ? Quelles conceptions de l'engagement vous paraissent le mieux s'accorder aux besoins et aux attentes de la société qui est aujourd'hui la nôtre ?

Le cadre - A quelle tranche d'âge de la population le service civique devrait-il être proposé ou imposé ? A votre avis, les jeunes seront-ils majoritairement favorables à l'obligation du service ou risquent-ils de mal ressentir d'être soumis à cette sorte " d'impôt temps " dont les autres générations n'auront pas à s'acquitter ? Quelle est, selon vous, la durée optimale d'un engagement de ce genre : 1 an ? 9 mois ? 6 mois ? 4 semaines ou moins ? Comment justifiez-vous votre choix ? Votre préférence va-t-elle à un service civique accompli en une seule fois sur quelques mois, pendant lesquels on pratiquerait en continu l'activité choisie, ou à un engagement " par tranches " ( à titre d'exemples :1 jour par semaine, ou 1 mois par an) sur plusieurs années ? Quels sont, à vos yeux, les avantages et les inconvénients de ces diverses modalités ?

L'organisation et le financement - Considérez-vous que l'Etat doive prendre entièrement à sa charge la mise en œuvre du service civique et son budget ? Si oui, comment devrait-il opérer pour réaliser cet objectif et dégager les financements nécessaires ? Si non, quelles responsabilités ou prestations faut-il confier à chacun des éventuels partenaires du projet (outre l'Etat, on peut citer, notamment, les collectivités territoriales, les associations, les établissements publics, les écoles, les entreprises) ? Si l'on se place dans l'hypothèse d'une pluralité d'acteurs, quel type d'organisation vous semblerait le plus simple et le plus fiable ? Quels aspects de l'opération gagneraient à être conduits par des intervenants locaux, départementaux ou régionaux ?Comment et par qui cette organisation devrait-elle être pilotée ? Comment et par qui devrait-elle être financée ? Quelles conditions faut-il respecter pour assurer une réelle expérience de " mixité sociale " aux jeunes engagés, favoriser les liens intergénérationnels, garantir à chacun une activité utile aussi bien à lui-même qu'à ceux auxquels il veut venir en aide ? Doit-on privilégier le regroupement des jeunes loin de leur domicile (ce qui suppose de les nourrir et de les loger) ou faut-il jouer la carte d'engagements à proximité du lieu d'habitation ? Croyez-vous que l'on puisse d'emblée lancer un service civique pour toute une classe d'âge ou jugez-vous plus prudent de faire monter progressivement en puissance le dispositif ? A quelle hauteur convient-il d'indemniser ceux qui accomplissent leur service civique ? Est-il souhaitable de moduler ces indemnités selon la condition sociale de l'intéressé ? A quel coût évaluez-vous la forme de service civique dont vous êtes partisan ? Sur quelle base établissez-vous cette estimation ? Quels moyens vous paraîtraient les meilleurs pour en assurer le financement ?

Les activités - A quels critères les activités proposées dans le cadre du service civique devraient-elles se conformer ? Quels types de tâches vous paraissent convenir à ce cahier des charges ? A côté des actions conçues par les pouvoirs publics ou les grandes associations, quel rôle accorder à des projets venus d'entreprises privées ou imaginés par des jeunes (s'ils correspondent, bien sûr, aux critères fixés) ? Quelle place convient-il de faire à l'Europe, à la Francophonie, à l'international dans ce dispositif ? Quelles collaborations vous semblent devoir être recherchées, dans cette perspective, avec l'Union européenne et les pays membres ? Vous paraît-il important qu'une grande latitude soit laissée à ceux qui s'engagent pour choisir un projet qui les motive ou tenez-vous, à l'inverse, que la notion de " service " implique une certaine restriction de la liberté de choix ? D'une manière générale, comment " labelliser " les partenaires de l'opération, en s'assurant de la qualité des projets, de l'encadrement et de l'expérience offerte aux jeunes ? Quelles devraient être les parts respectives, sur la durée du service, de la formation civique, de la préparation à l'activité choisie, du tutorat destiné à en favoriser la pleine réussite, de la préparation au projet professionnel futur de chacun ? Serait-il judicieux de prévoir des offres plus particulièrement adaptées aux jeunes sans formation ou en grande difficulté ? Convient-il d'accorder des " dispenses " à certains (et dans quels cas) ou faut-il limiter autant que possible cette éventualité ? Jugez-vous souhaitable de valoriser les efforts accomplis et les compétences acquises par les jeunes au cours de leur service civique ? Si oui, comment (" modules engagement " dans les cursus de l'enseignement supérieur ; validation des acquis de l'expérience ; " livret de l'engagement ", etc) ?

L'attractivité du projet - Quelles conditions faut-il remplir pour que le service civique suscite un maximum d'intérêt ? Si naïve qu'elle paraisse, cette ultime question est évidemment cruciale pour le succès et la pérennité du projet. La diversité et la valeur des activités, la qualité de l'encadrement, la richesse des expériences proposées sont ici décisives. Mais on doit également garantir la facilité et la convivialité de l'accès à l'information sur les activités offertes, assurer l'aide à l'orientation pour faciliter le meilleur choix, développer la valorisation des efforts accomplis par ceux qui s'engagent. Sur ce dernier point, il faut trouver les moyens de faire du service civique un " plus " crédible dans un curriculum vitae, de mettre en lumière les meilleures réalisations présentées et de favoriser une reconnaissance collective de l'apport des jeunes.

Autant de défis sur lesquels toutes les bonnes idées seront bienvenues !

 


 

Assemblée Nationale

Lieu du débat et de la décision collective de la représentation nationale, l'Assemblée Nationale devrait, en principe, suivre de très près la mise en oeuvre des "volontariats - services civils volontaires". Certains textes de loi relatifs aux volontariats prévoyaient ainsi que les parlementaires soient régulièrement informés sur l'avancée des volontariats... Hélas, ce suivi n'a pas pu se mettre en place de façon satisfaisante, à tel point que, depuis plusieurs années, nombreux sont les parlementaires qui déposent des propositions de loi tendant à réinventer constamment les "volontariats - services civils volontaires", tantôt sous forme volontaire, tantôt sous forme obligatoire, selon le degré de confiance que chacun peut porter, selon sa culture politique et ses propres expériences, à l'égard du civisme volontariste de ses concitoyens...

  • Mars 2000

Loi relative au volontariats civils du nouveau service national

  • Janvier 2000

Rapport sur les volontariats civils [Nouveau service national] - Nicole Bricq

Rapport sur le projet de loi relatif aux volontariats civils [Nouveau service national] - André Vauchez

Sénat

 

 

Gouvernement

 

 

Ministères

 

 

Coordinations associatives

 

 

Associations de volontariat

 

 

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